Lancé en juillet 2019, le projet de construction d’un nouveau bâtiment de 7 étages, comprenant blocs opératoires et chambres de réanimation, a pu être livré au CHU Henri-Mondor avec six mois d’avance, en avril 2020, au début de la crise du Covid-19. Retour sur une opération boostée par le recours au BIM.
REXIle-de-France
Les outils du BIM
Une Charte BIM succincte a été adoptée pour cadrer les processus de travail et s’assurer que tous les participants parlent le même langage. L’entreprise mandataire a fourni une maquette de référence, laquelle a été scindée en quatre maquettes (CFO/CFA réseaux, CFO terminaux, CFA terminaux et
réservations) pour fluidifier le travail. Chaque semaine, les maquettes faisaient l’objet d’une opération de nettoyage et de mise à jour, avant d’être déposées sur un serveur commun et de servir de support à la réunion de synthèse. Côté « logiciels », les participants au projet ont tous utilisé REVIT, ce qui a évité des problèmes d’interopérabilité. « Nous avons aussi utilisé des logiciels métiers, comme Caneco, pour dimensionner les chemins de câble par exemple, a témoigné Benoît Géhin, fondateur et dirigeant du bureau d’études FASEO. Mais il faut pouvoir rester libre de nos outils et de nos logiciels. »
Contraintes rencontrées et solutions apportées
La brièveté de la Charte BIM a montré ses limites, car son manque de précision « n’a pas permis de mettre en oeuvre une maquette maintenance suffisamment
détaillée » a regretté Benoît Géhin. Maintenant, nous savons qu’il faut renseigner suffisamment d’informations sur chaque objet pour que la maintenance puisse ensuite exploiter la maquette ». « Ce qui a été délicat pour nous, entreprises, a confié de son côté Eric Moysan, chef de groupe chez SATELEC, a été de prévoir et de figer le choix des matériels. Nous avions négocié nos achats, puis la maîtrise d’ouvrage a fait d’autres choix, de luminaires par exemple, nous obligeant à repasser du temps sur les implantations et la bonne dimension des équipements sur la maquette BIM. »
Quels bénéfices au final ?
Le recours au BIM a permis de composer avec les contraintes du plan local d’urbanisme qui limitait la hauteur du bâtiment, en permettant de faire passer un très grand nombre de réseaux dans les faux plafonds. Il a aussi permis d’anticiper les clashs et, d’une manière plus globale, de gagner du temps, grâce à l’usage généralisé de REVIT, à la vision 3D du projet et à la dynamique collaborative qui a très bien fonctionné.
Les + et les –
du BIM pour ce projet
LES +
+ Communication facilitée
+ Une bonne cohésion entre les acteurs
+ Moins de réservations inutiles, très peu de clashs à gérer et pas de modification du gros oeuvre et de la structure pendant les 2 ans d’exécution
LES -
_ Ne pas avoir disposé de la maquette numérique sur tablette, ce qui aurait évité d’imprimer des exports pdf
_ Ne pas avoir pu former les équipes de terrain à l’utilisation de nouveaux outils
UNE QUESTION DE LA SALLE
Quelle est l’implication des exploitants ?
Notre volonté a été de définir un tableau de développement pour chaque objet, avec une famille et une codification simple et intuitive pour les modeleurs ce qui était très important.